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Extrait
LA CULTURE D'ARME DES TROUPES DE MARINE
Comme toutes les armes de l'armée française, les Troupes de Marine, originalité au sein de l'armée de terre, sont riches d'une tradition sans cesse renouvelée et d'une vocation planétaire qui, de la conquête et la préservation d'un empire colonial est devenue aujourd'hui un concept de projections et d'interventions extérieures au service des intérêts de la France dans le monde et du maintien de la paix. Au fil des siècles, la vocation de l'Arme et la motivation des marsouins et bigors sont demeurées intactes. En 2007, comme au Dahomey, au Tonkin ou en Afrique du Nord, «Pour faire un soldat de marine, il faut avoir dans la poitrine le coeur d'un matelot et celui d'un soldat». Mais cela ne suffit pas. Etre marsouin, c'est un état d'esprit, parfois une vocation, un style de vie qui puisent leur source dans la mémoire et les traditions de l'Arme établies depuis des siècles. Les missions assignées aux Troupes de Marine depuis leur création ont inspiré un style qui leur est propre fait de disponibilité, d'ouverture d'esprit et de coeur, de discipline et de sens de l'initiative. L'éloignement et l'adversité ont contribué à créer un type de soldat à nul autre pareil qui, s'appuyant sur une expérience ancienne de la professionnalisation, s'inscrit dans une fraternité d'armes accrue, entretient une grande faculté d'adaptation au service de la mission et pratique un «humanisme militaire» reposant sur la découverte des peuples côtoyés, le respect de leur dignité et la générosité. «Comme par le passé, les Troupes de Marine sont là, prêtes, généreuses, attentives à remplir les missions les plus variées qui restent dans leurs traditions, au sein des forces de manoeuvre et des forces d'action rapide mais aussi dans les bases réparties dans le monde, avec les missions d'assistance technique auprès des pays amis qui le demandent et dans les régiments et détachements du service militaire adapté, où elles retrouvent une noble vocation séculaire, la promotion de l'homme outre-mer.»
Cette mémoire, les caractéristiques et les traditions des Troupes de Marine sont codifiées et étudiées à l'école militaire de spécialisation de l'outre-mer et de l'étranger (EMSOME) qui a succédé le 1er novembre 2003 au centre militaire d'information et de documentation sur l'outre-mer et l'étranger (CMIDOME), lui-même héritier d'organismes d'études, d'information, de documentation et d'enseignement qui, sous diverses appellations, ont existé depuis plus d'un siècle et se sont adaptés aux multiples évolutions des Troupes coloniales puis des Troupes de Marine.
TROUPES COLONIALES
Lors de son inauguration, le général Bulit, premier commandant de l'école écrivait : «Le redéploiement de la nouvelle école à Rueil-Malmaison dans des installations aux normes modernes offre, notamment aux conférenciers et aux stagiaires, des conditions de séjour et un environnement pédagogique parfaitement adaptés.
Au-delà du simple changement d'appellation et d'une meilleure lisibilité de son rôle, la création de l'EMSOME consacre la constitution d'un pôle d'expertise que les troupes de marine contribuent à entretenir et développer au sein d'une école qui devient aussi la maison mère de tous les marsouins et bigors. Dans l'armée de terre professionnelle, le CMIDOME avait peu à peu substitué à sa vocation d'information et de documentation celle plus vaste de formation d'adaptation, étendue à l'ensemble des unités de l'arme de terre, parfois aux autres armées, élargissant par ailleurs un champ d'action couvrant désormais les théâtres d'opérations extérieures. Aujourd'hui, cette école confère toute son identité au pôle outre-mer et étranger de l'armée de terre ; favorisant de la sorte la réflexion et les actions de formation de ce qu'il est convenu d'appeler «l'inter-domaine outre-mer et étranger». En outre, alors que les valeurs identitaires et la notion d'arme sont réaffirmées, les Troupes de Marine disposent ainsi d'une maison mère placée sous la responsabilité du 21e RIMa où sont entreprises les actions propres à leur culture d'arme. La tutelle directe qu'exerce à présent le général sur le musée des Troupes de Marine lui permet d'agir pleinement en dépositaire et gardien des traditions afin de mener les actions patrimoniales et l'éducation de l'arme.»
Comme toutes les armes de l'armée française, les Troupes de Marine, originalité au sein de l'armée de terre, sont riches d'une tradition sans cesse renouvelée et d'une vocation planétaire qui, de la conquête et la préservation d'un empire colonial est devenue aujourd'hui un concept de projections et d'interventions extérieures au service des intérêts de la France dans le monde et du maintien de la paix. Au fil des siècles, la vocation de l'Arme et la motivation des marsouins et bigors sont demeurées intactes. En 2007, comme au Dahomey, au Tonkin ou en Afrique du Nord, «Pour faire un soldat de marine, il faut avoir dans la poitrine le coeur d'un matelot et celui d'un soldat». Mais cela ne suffit pas. Etre marsouin, c'est un état d'esprit, parfois une vocation, un style de vie qui puisent leur source dans la mémoire et les traditions de l'Arme établies depuis des siècles. Les missions assignées aux Troupes de Marine depuis leur création ont inspiré un style qui leur est propre fait de disponibilité, d'ouverture d'esprit et de coeur, de discipline et de sens de l'initiative. L'éloignement et l'adversité ont contribué à créer un type de soldat à nul autre pareil qui, s'appuyant sur une expérience ancienne de la professionnalisation, s'inscrit dans une fraternité d'armes accrue, entretient une grande faculté d'adaptation au service de la mission et pratique un «humanisme militaire» reposant sur la découverte des peuples côtoyés, le respect de leur dignité et la générosité. «Comme par le passé, les Troupes de Marine sont là, prêtes, généreuses, attentives à remplir les missions les plus variées qui restent dans leurs traditions, au sein des forces de manoeuvre et des forces d'action rapide mais aussi dans les bases réparties dans le monde, avec les missions d'assistance technique auprès des pays amis qui le demandent et dans les régiments et détachements du service militaire adapté, où elles retrouvent une noble vocation séculaire, la promotion de l'homme outre-mer.»
Cette mémoire, les caractéristiques et les traditions des Troupes de Marine sont codifiées et étudiées à l'école militaire de spécialisation de l'outre-mer et de l'étranger (EMSOME) qui a succédé le 1er novembre 2003 au centre militaire d'information et de documentation sur l'outre-mer et l'étranger (CMIDOME), lui-même héritier d'organismes d'études, d'information, de documentation et d'enseignement qui, sous diverses appellations, ont existé depuis plus d'un siècle et se sont adaptés aux multiples évolutions des Troupes coloniales puis des Troupes de Marine.
TROUPES COLONIALES
Lors de son inauguration, le général Bulit, premier commandant de l'école écrivait : «Le redéploiement de la nouvelle école à Rueil-Malmaison dans des installations aux normes modernes offre, notamment aux conférenciers et aux stagiaires, des conditions de séjour et un environnement pédagogique parfaitement adaptés.
Au-delà du simple changement d'appellation et d'une meilleure lisibilité de son rôle, la création de l'EMSOME consacre la constitution d'un pôle d'expertise que les troupes de marine contribuent à entretenir et développer au sein d'une école qui devient aussi la maison mère de tous les marsouins et bigors. Dans l'armée de terre professionnelle, le CMIDOME avait peu à peu substitué à sa vocation d'information et de documentation celle plus vaste de formation d'adaptation, étendue à l'ensemble des unités de l'arme de terre, parfois aux autres armées, élargissant par ailleurs un champ d'action couvrant désormais les théâtres d'opérations extérieures. Aujourd'hui, cette école confère toute son identité au pôle outre-mer et étranger de l'armée de terre ; favorisant de la sorte la réflexion et les actions de formation de ce qu'il est convenu d'appeler «l'inter-domaine outre-mer et étranger». En outre, alors que les valeurs identitaires et la notion d'arme sont réaffirmées, les Troupes de Marine disposent ainsi d'une maison mère placée sous la responsabilité du 21e RIMa où sont entreprises les actions propres à leur culture d'arme. La tutelle directe qu'exerce à présent le général sur le musée des Troupes de Marine lui permet d'agir pleinement en dépositaire et gardien des traditions afin de mener les actions patrimoniales et l'éducation de l'arme.»
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